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Rencontre Education Sentimentale

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Croit posséder la femme quil aime en apprenant des détails de sa vie. Ils se trouvaient si bien dans leur vieux landau, bas comme un sofa et couvert dune toile à raies déteintes! Les fossés pleins de broussailles filaient sous leurs yeux, avec un mouvement doux et continu. Des rayons blancs traversaient comme des flèches les hautes fougères ; quelquefois, un chemin, qui ne servait plus, se présentait devant eux, en ligne droite ; et des herbes sy dressaient çà et là, mollement. Au centre des carrefours, une croix étendait ses quatre bras ; ailleurs, des poteaux se penchaient comme des arbres morts, et de petits sentiers courbes, en se perdant sous les feuilles, donnaient envie de les suivre ; au même moment, le cheval tournait, ils y entraient, on enfonçait dans la boue ; plus loin, de la mousse avait poussé au bord des ornières profondes. Empoigne dans mon dos, dit le bourgeois, et efface-toi! tu vas te faire tuer! Prends garde! Elle est assez sèche pour brûler. Il alla chercher une caisse à tableaux, quil mit sur lestrade pour figurer la marche ; puis il disposa comme accessoires sur un tabouret en guise de balustrade, sa vareuse, un bouclier, une boîte de sardines, un paquet de plumes, un couteau, et, quand il eut jeté devant Rosanette une douzaine de gros sous, il lui fit prendre sa pose. rencontre education sentimentale Ah! le médecin! Il prétend que le voyage a augmenté son.. Je ne sais plus, un nom en ite.. Enfin quil a le muguet. Connais-tu cela? rencontre education sentimentale Frédéric lobservait. La peau mate de son visage paraissait tendue, et dune fraîcheur sans éclat, comme celle dun fruit conservé. Mais ses cheveux, tire-bouchonnés à langlaise, étaient plus fins que de la soie, ses yeux dun azur brillant, tous ses gestes délicats. Assise au fond, sur la causeuse, elle caressait les floches rouges dun écran japonais, pour faire valoir ses mains, sans doute, de longues mains étroites, un peu maigres, avec des doigts retroussés par le bout. Elle portait une robe de moire grise, à corsage montant, comme une puritaine. Enfin, sétant levé, il adressa au jeune homme quelques questions sur des personnes de leur connaissance, sur Nogent, sur ses études ; puis il le congédia en sinclinant. Frédéric sortit par un autre corridor, et se trouva dans le bas de la cour, auprès des remises. Steven Murphy, brillant chirurgien, mène une vie de rêve avec son épouse Anna, ophtalmologue réputée, et leurs deux enfants adolescents, Kim et Bob. Depuis quelque temps, Steven a pris sous son aile Martin, un adolescent orphelin de père. Le jeune homme prend bientôt de plus en place dans la vie de la famille, notamment dans celle de Kim, charmée. Cest alors que ladolescente, qui tombe inexplicablement malade, est hospitalisée.. Sénécal, par sentiment du devoir ou besoin de despotisme, sécria de loin, en indiquant une affiche dans un cadre : glissait peu à peu, il allait tomber dans leau ; Frédéric fit un bond et le rattrapa. Elle lui dit : rencontre education sentimentale Les petits sanglots de Rosanette continuaient. Elle était toujours au bord du divan, étendue de côté, la joue droite sur ses deux mains, et semblait un être si délicat, inconscient et endolori, quil se rapprocha delle, et la baisa au front, doucement. Et elle sen voulait davoir trop bien traité cette pécore-là, qui était jalouse, intéressée, hypocrite. Tous les défauts de son père! Elle le dénigrait de plus en plus. Personne dune fausseté aussi profonde, impitoyable dailleurs, dur comme un caillou, un mauvais homme, un mauvais homme! Mais pardon! Ah! cher ami! quel bonheur! Arnoux et Mme Arnoux étaient devant Frédéric. Par ailleurs, il y a un portrait détaillé de madame Arnoux. Elle est dabord décrite physiquement de haut en bas : ses grands sourcils l. 7, lovale de sa figure l. 8, son nez droit l. 10, sa peau brune l. 14, cette finesse des doigts l 15. On a aussi quelques précisions sur sa tenue vestimentaire : large chapeau de paille l. 6, sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois l. 8-9, un long châle à bandes violettes l 27. On peut aussi relever la présence de quelques éléments sociaux. On sait quelle est mariée, a une domestique et une fille denviron 7 ans : Une négresse, coiffée dun foulard, se présenta, en tenant par la main une petite fille l. 20, Mademoiselle nétait pas sage, quoiquelle eu 7 ans bientôt l. 20, Ma femme, es tu prête? l. 33 La vieille fille lui présenta sa main droite, et, la gardant levée juste en face delle : On lavait approché dune fenêtre, et, au milieu des sifflets, on le lança. Tous droits réservés Coach Amoureux 2004-2020 Frédéric fait ses premiers pas dans la vie parisienne. Il ne fait pas forte impression chez le banquier. Il prend un logement et entame des études de droit, sans grand enthousiasme. Frédéric sennuie, et son ami Deslauriers ne peut pas venir le rejoindre. Après un été chez sa mère, il retourne à Paris. Arnoux trouva cette réserve fort délicate. Puis, avec sa légèreté ordinaire, passant à une autre idée : Quoi de neuf, Citoyen? Elle eut un regard qui rendait lallusion fort claire. Après avoir passé successivement par la demi-tasse, le grog, le bischof, le vin chaud, et même leau rougie, il était revenu à la bière ; et, de demi-heure en demi-heure, laissait tomber ce mot : Bock! ayant réduit son langage à lindispensable. Frédéric lui demanda sil voyait quelquefois Arnoux. Des femmes le remplissaient, les unes près des autres, sur des chaises sans dossier. Leurs longues jupes, bouffant autour delles, semblaient des flots doù leur taille émergeait, et les seins soffraient aux regards dans léchancrure des corsages. Presque toutes portaient un bouquet de violettes à la main. Le ton mat de leurs gants faisait ressortir la blancheur humaine de leurs bras ; des effilés, des herbes, leur pendaient sur les épaules, et on croyait quelquefois, à certains frissonnements, que la robe allait tomber. Mais la décence des figures tempérait les provocations du costume ; plusieurs même avaient une placidité presque bestiale, et ce rassemblement de femmes demi-nues faisait songer à un intérieur de harem ; il vint à lesprit du jeune homme une comparaison plus grossière. En effet, toutes sortes de beautés se trouvaient là : des Anglaises à profil de keepsake, une Italienne dont les yeux noirs fulguraient comme un Vésuve, trois surs habillées de bleu, trois Normandes, fraîches comme des pommiers davril, une grande rousse avec une parure daméthystes ; et les blanches scintillations des diamants qui tremblaient en aigrettes dans les chevelures, les taches lumineuses des pierreries étalées sur les poitrines, et léclat doux des perles accompagnant les visages se mêlaient au miroitement des anneaux dor, aux dentelles, à la poudre, aux plumes, au vermillon des petites bouches, à la nacre des dents. Le plafond, arrondi en coupole, donnait au boudoir la forme dune corbeille ; et un courant dair parfumé circulait sous le battement des éventails. La politique, peut-être, les séparait, et Frédéric crut bien faire de sinformer de Compain.