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Rencontre Chateaubriand Washington

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La société de madame dHoudetot, de Diderot, de Saint-Lambert, de Rousseau, de Grimm, de madame dEpinay, ma rendu la vallée de Montmorency insupportable, et quoique, sous le rapport des faits, je sois bien aise quune relique des temps voltairiens soit tombée sous mes yeux, je ne regrette point ces temps. Jai vu dernièrement, à Sannois, la maison quhabitait madame dHoudetot ; ce nest plus quune coque vide, réduite aux quatre murailles. Un âtre abandonné intéresse toujours ; mais que disent des foyers où ne sest assise ni la beauté, ni la mère de famille, ni la religion, et dont les cendres, si elles nétaient dispersées, reporteraient seulement le souvenir vers des jours qui nont su que détruire? rencontre chateaubriand washington isolée revêtue de cette draperie, vous croiriez voir un fantôme traînant après lui ses longs voiles. La scène nest pas moins pittoresque au grand jour ; car une foule de papillons, de mouches Toutefois cette première invasion des alliés est demeurée sans exemple dans les annales du monde : lordre, la paix et la modération régnèrent partout ; les boutiques se rouvrirent ; des soldats russes de la garde, hauts de six pieds, étaient pilotés à travers les rues par de petits polissons français qui se moquaient deux, comme des pantins et des masques du carnaval. Les vaincus pouvaient être pris pour les vainqueurs ; ceux-ci, tremblant de leurs succès, avaient lair den demander excuse. La garde nationale occupait seule lintérieur de Paris, à lexception des hôtels où logeaient les rois et les princes étrangers. Le 31 mars 1814, des armées innombrables occupaient la France ; quelques mois après, toutes ces troupes repassèrent nos frontières, sans tirer un coup de fusil, sans verser une goutte de sang depuis la rentrée des Bourbons. Lancienne France se trouve agrandie sur quelques-unes de ses frontières ; on partage avec elle les vaisseaux et les magasins dAnvers ; on lui rend trois cent mille prisonniers dispersés dans les pays où les avait laissés la défaite ou la victoire. Après vingt-cinq années de combats, le bruit des armes cesse dun bout de lEurope à lautre. Alexandre sen va, nous laissant les chefs-doeuvre conquis et la liberté déposée dans la Charte, liberté que nous dûmes autant à ses lumières quà son influence. Chef des deux autorités suprêmes, doublement autocrate par lépée et par la religion, lui seul de tous les souverains de lEurope avait compris quà lâge de civilisation auquel la France était arrivée, elle ne pouvait être gouvernée quen vertu dune constitution libre. De Tournai nous allâmes à Bruxelles : là je ne retrouvai ni le baron de Breteuil, ni Rivarol, ni tous ces jeunes aides de camp devenus morts ou vieux, ce qui est la même chose. Aucune nouvelle du barbier qui mavait donné asile. Je ne pris point le mousquet, mais la plume ; de soldat jétais devenu barbouilleur de papier. Je cherchais Louis XVIII ; il était à Gand, où lavaient conduit MM. De Blacas et de Duras : leur intention avait été dabord dembarquer le Roi pour lAngleterre. Si le Roi avait consenti à ce projet, jamais il ne serait remonté sur le trône. Au bout de quelques minutes, jentendis des voix dans le vallon : trois hommes conduisaient cinq ou six vaches grasses ; ils les mirent paître et éloignèrent à coups de gaule la vache maigre. Une femme sauvage sortit de la hutte, savança vers lanimal effrayé et lappela. La vache courut à elle en allongeant le cou avec un petit mugissement. Les planteurs menacèrent de loin lIndienne, qui revint à sa cabane. La vache la suivit. rencontre chateaubriand washington Naturellement, la fatalité veut que René revienne le jour même du massacre et soit assassiné par Ondouré sur le seuil de sa hutte. Ondouré viole Céluta évanouie, et senfuit. Céluta se réveille et, dans les ténèbres, sassied sur le cadavre de René. Mila et Outougamiz entrent dans la cabane et cherchent en tâtonnant le foyer. Outougamiz fait de la lumière : A lheure attendue, le général Radet pénétra dans la cour du Quirinal par la grande entrée ; le colonel Siry, qui sétait glissé dans le palais, lui en ouvrit en dedans les portes. Le général monte aux appartements : arrivé dans la salle des sanctifications, il y trouve la garde suisse, forte de quarante hommes ; elle ne fit aucune résistance, ayant reçu lordre de sabstenir : le pape ne voulait avoir devant lui que Dieu. Arrivé auprès de petits menhirs, qui sont appelés Bondons dans les Cévennes, il voit un petit squelette denfant, portant un bracelet de perles. Il le photographie et va faire part de sa découverte à la gendarmerie voisine. Instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs. Le jour je mégarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Quil fallait peu de chose à ma rêverie : une feuille séchée que le vent chassait monumentale de Chateaubriand reste les Mémoires dOutre-tombe Sans doute, le vague quavait apporté dans lesprit de Chateaubriand les doctrines de Rousseau persistait dans sa pensée lorsquil écrivait cet ouvrage sur la religion quil ne sut dailleurs jamais quadmirer. Mais ce fut là son rôle au sortir de la révolution qui avait détruit toute croyance : admirer et faire admirer lEglise Dinarzade vida la cendre de sa pipe sur la jante de la roue et voulut recharger son brûle-gueule ; on le força de continuer : Désormais sans compagnon, jexplorais larène qui vit mes châteaux de sable : Dans les premiers enchantements de linspiration, jinvitai Lucile à mimiter. Nous passions des jours à nous consulter mutuellement, à nous communiquer ce que nous avions fait, ce que nous comptions faire. Nous entreprenions des ouvrages en commun ; guidés par notre instinct, nous traduisîmes les plus beaux et les plus tristes passages de Job et de Lucrèce sur la vie : le Louis XVIII à Compiègne.-Son entrée à Paris.-La vieille garde.-Faute irréparable.-Déclaration de Saint-Ouen.-Traité de Paris.-La Charte.-Départ des alliés. Chénier ne traitait pas Bonaparte avec plus de faveur : De Philadelphie, une diligence le conduit à New-York. Puis il va en bateau, sur lHudson, jusquà Albany. Là, il engage un Hollandais qui parle plusieurs dialectes indiens, et, par des régions encore sauvages, mais non complètement inhabitées, il se dirige vers le Niagara. Au moment dentrer au service et dépouser mademoiselle de Rosambo, mon frère navait pourtant point encore quitté la robe ; par cette raison il ne pouvait monter dans les carrosses. Son ambition pressée lui suggéra lidée de me faire jouir des honneurs de la cour afin de mieux préparer les voies à son élévation. Les preuves de noblesse avaient été faites pour Lucile lorsquelle fut reçue au chapitre de lArgentière ; de sorte que tout était prêt : le maréchal de Duras devait être mon patron. Mon frère mannonçait que jentrais dans la route de la fortune ; que déjà jobtenais le rang de capitaine de cavalerie, rang honorifique et de courtoisie ; quil serait ensuite aisé de mattacher à lordre de Malte, au moyen de quoi je jouirais de gros bénéfices. François-René fait successivement ses études aux collèges de Dol, de Rennes et de Dinan et il obtient un brevet de sous-lieutenant au régiment de Navarre à 17 ans, puis est fait capitaine à dix-neuf ans. Il vient à Paris en 1788, où il se lie avec des écrivains de lépoque. Nourri de Corneille et marqué par Rousseau, Chateaubriand fait ses débuts littéraires en écrivant des vers pour l Almanach des Muses. rencontre chateaubriand washington Pourquoi vouliez-vous massassiner?-Parce quil ny aura jamais de paix pour lAllemagne tant que vous serez au monde.-Qui vous a inspiré ce projet?-Lamour de mon pays.-Ne lavez-vous concerté avec personne?-Je lai trouvé dans ma conscience.-Ne saviez-vous pas à quels dangers vous vous exposiez?-Je le savais ; mais je serais heureux de mourir pour mon pays.-Vous avez des principes religieux ; croyez-vous que Dieu autorise lassassinat?-Jespère que Dieu me pardonnera en faveur de mes motifs.-Est-ce que, dans les écoles que vous avez suivies, on enseigne cette doctrine?-Un grand nombre de ceux qui les ont suivies avec moi sont animés de ces sentiments et disposés à dévouer leur vie au salut de la patrie.-Que feriez-vous si je vous mettais en liberté?-Je vous tuerais..